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Reve et cauchemar

Du rêve au cauchemar, il n’y a qu’un pas, vite franchi, puisque le cauchemar n’est autre qu’un rêve mal vécu par le dormeur.

Définition d’un cauchemar

Le cauchemar, comme le rêve, se vit au moment du sommeil paradoxal, lorsque la respiration devient irrégulière et que l’activité cérébrale redouble d’intensité. Il a pour particularité de laisser une sensation de malaise au réveil et peut parfois même se montrer si puissant qu’il s’impose comme une réalité et provoque le réveil instantané. A cet instant, les souvenirs du cauchemar sont tels que chaque détail apparaît avec une grande clarté. D’où la difficulté de se débarrasser des images qui hantent l’esprit pendant tout le jour suivant, ou plus.

Même si les rêves sont parfois perturbants et font que l’on s’interroge sur leur signification profonde, ils ne provoquent pas cet état d’instabilité morale qu’induit le cauchemar. Aussi, son origine est-elle tout autre et ne peut se contenter de s’appuyer uniquement sur des symboles.

La psychologie en question

Dans 50% des cas le cauchemar résulte d’un événement récent ( plus probablement ayant eu lieu la veille ) et qui a été particulièrement mal vécu. Ainsi, un examen que l’on estime avoir raté ou un accrochage verbal avec notre hiérarchie nous ramènent immanquablement à des images difficiles et donc à un stress émotionnel que la pensée ressasse jusqu’à la revivre dans la dimension nocturne. Dans ce cas là, le cauchemar agit comme un exutoire et permet l’évacuation d’une situation dont nous n’avons pas mesuré toutes les conséquences sur notre équilibre psychique.

Mais il peut s’agir aussi d’éléments plus anciens, qui remontent parfois jusqu’à l’enfance. De même, certains cauchemars peuvent être récurrents et nous poursuivre durant des années. On ne peut plus parler là d’exutoire, mais bel et bien de difficultés psychologiques, voire même de choc psychologique mal assumé en son temps. Il faudra, pour faire abstraction de ce rêve malheureux, réaliser un véritable travail d’introspection pour tenter de comprendre l’origine de ce malaise. Mais cette démarche varie beaucoup d’un individu à un autre, chacun ayant un vécu différent, et une aide extérieure est parfois nécessaire pour mener à bien cette analyse.

Le corps a aussi ses raisons…

… que la raison ne connaît pas toujours, pourrait-on dire. En effet, de l’état physique dépend aussi le cauchemar. Une douleur permanente, lancinante, mine plus les nerfs qu’on voudrait bien le penser. Chaque moment où le corps lutte contre une douleur particulière ou chaque fois que la santé est remise en cause, l’état psychique se modifie. A l’état de veille, il est facile de se faire violence, de rester raisonnable et de combattre ces problèmes sans que cela semble influer sur l’équilibre général.

Pourtant, une fois la nuit tombée, le corps relâché et le cerveau en activité, le cauchemar vient nous rappeler qu’on ne peut ignorer nos souffrances physiques sans que notre mental en pâtisse. Eh oui ! Une simple indigestion peut mener au cauchemar. Prendre soin de son corps, c’est aussi prendre soin de son sommeil.