Qu’est ce que le scrapbooking ?

Qui a inventé le scrapbooking ?

Le terme « scrap » est en fait une abréviation du mot « scrapbooking » qui étymologiquement se décompose en :

– scrap qui signifie morceaux

– booking qui signifie livre ou album

Le scrap peut donc se définir comme l’art de placer des morceaux dans un livre.

A quoi sert le scrapbooking ?

Le rôle du scrap est de raconter une situation ou une émotion à partir de photos que l’on va mettre en valeur afin de leur permettre de construire une histoire. De simple témoignage, la photographie devient ainsi acteur à part entière du récit qui est évoqué. Si l’on considère cette notion d’histoire dessinée, on pourrait considérer que nos ancêtres de la préhistoire sont les ancêtres du scrapbooking par leurs fresques rupestres représentant les scènes de chasse du jour. Mais, plus proche de nous, quelles sont donc les origines de cette technique de collage ?

Cet art du collage n’est pas né aux Etats-Unis

Le plus ancien album connu aurait été réalisé en Allemagne dès la fin du XVIIème siècle mais les racines du scrap sont encore plus anciennes. En effet, dès le XVème siècle, les Perses, les Japonais et les Européens décoraient et illustraient les œuvres littéraires avec des peintures et des collages.

La première revue fut éditée en Angleterre au XVIIIème siècle mais ce n’est tout de même qu’à partir des années 1980 et aux Etats-Unis que le scrapbooking a vraiment pris son essor en tant que loisir créatif avant de conquérir la France au début des années 2000.

Les règles de base

Le scrap se réalise traditionnellement sous forme d’album de 30 cm sur 30 cm dans lesquels les photos et autres collages sont insérés suivant un certain plan afin de raconter une scène :

– un titre

– un « journaling » ; description écrite de la scène ou/et des personnages

– des photos

– une superposition de papiers et autres collages

– illustrations, dessins et autres embellissements de la page

Le rôle de ce format assez grand est bien entendu de consacrer une place suffisante au déroulement de l’histoire mais d’autres formes ont vu plus récemment le jour.

Les dérivés du scrapbooking

Les diverses déclinaisons de format de page (rondes, triangulaires, de 20 cm x 20 cm sous forme de mini-albums …) constituent la majorité des produits issus du scrap mais il existe de nombreuses autres créations dérivées de cette technique que nos amis canadiens appellent le « collimage » dont nous ne citerons que quelques exemples :

– détournement d’objets tels que des boites à bijoux ou de vieux CD musicaux

– création de mini-books

– fabrication de « artist trading cards » : cartes décorées d’un format de 89 mm sur 64 mm que les scrapbookers collectionnent et s’échangent avec interdiction totale de les vendre

– canvas qui sont en réalité des collages non plus sur feuille d’album mais sur toile de peintre

De simple illustration de la photo du petit dernier dans l’album de famille, le scrapbooking est devenu au fil des ans un véritable loisir créatif mais aussi un art graphique à part entière avec ses revues et ses expositions.