Qu’est ce qu’un reve ?

Au-delà des interrogations mystérieuses que provoque l’évocation des songes, se pose l’inéluctable question de la définition exacte d’un rêve.

Une définition physiologique

Le dictionnaire nous rapporte qu’il s’agit « d’une combinaison d’images résultant de l’activité psychique durant le sommeil. » Dictionnaire Hachette

Ce qui revient à dire que le rêve n’est autre qu’une activité cérébrale comme tant d’autres, mais que sa particularité réside dans le seul fait qu’elle a lieu durant le sommeil et donc qu’elle échappe à notre bon vouloir.

Ainsi est née la théorie du rêve sentinelle, dont nous ne connaissons pas exactement l’origine, mais qui se plaît à nous rappeler que la fonction principale du rêve est de nous aider à survivre en milieu hostile, et ce en évacuant les aspects négatifs de la journée passée et en permettant à l’esprit de se « reconstituer » en quelque sorte en remplaçant les images difficiles par d’autres, plus souriantes.

Mais ce n’est pas là la seule tentative d’explication.

Une définition des consciences

Le professeur Michel Jouvet, membre de l’académie des sciences qui dirige un laboratoire d’onirologie moléculaire à l’université de Lyon, a été le premier à mettre en exergue l’existence du sommeil paradoxal et sa corrélation avec les rêves. Pour lui, le rêve est un état à part entière de notre conscience, c’est-à-dire que « nous sommes ce que nous rêvons. »

A ce stade, on note que le rêve n’est pas considéré comme une entité à part, mais au contraire comme un complément de l’individu, faisant partie intégrante de lui et de sa pensée, que cette dernière soit consciente à l’état de veille ou inconsciente durant les périodes d’assoupissement.

Une définition freudienne

Sigmund Freud, dès 1895, a orienté nombre de ses travaux sur le rêve. Ses conclusions l’ont amené à considérer le rêve comme l’accomplissement d’un désir. Puisque tout un chacun est amené dans la plupart des cas à refouler ses envies, le travail onirique consiste à réaliser ce qui, en temps normal, est impossible à mettre en oeuvre. Du coup, l’activité psychique procède comme le ferait un écrivain, qui voudrait donner libre cours à sa verve, mais procède malgré tout à une auto censure en évitant certaines dérives.

De même, l’individu, brimé le jour par les codes que lui impose la société, tente, une fois endormi, de se rapprocher de l’idéal et de ses désirs les plus profonds, au travers de ses rêves.

Tant de définitions différentes, mais qui induisent toujours la même question : le rêve fascine et fascinera toujours l’homme et le réduire à une seule et brève définition serait lui faire injure.