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Les maladies de peau

Le psoriasis

C’est sûrement la dermatose à laquelle le qualificatif de maladie psychosomatique a été le plus communément appliqué.

La lésion de base est une tache rouge recouverte d’une pellicule blanchâtre issue d’une augmentation de la division des cellules de l’épiderme.

Cette multiplication des cellules les empêche d’acquérir la maturité nécessaire à leur élimination spontanée. Elles s’accumulent donc sur la peau et créent des lésions.

Le diagnostic de cette affection est en général facile à poser au vu de son seul aspect clinique. La taille des lésions est toujours très variable.
Cette dermatose affecte des zones électives (faces d’extension des coudes et des genoux, région du sacrum, ombilic, paumes et plantes, cuir chevelu et doigts).
Le psoriasis débute dès l’enfance ou à l’âge adulte et évolue le plus souvent par poussées, entrecoupées de rémissions plus ou moins longues.

Ces accès sont souvent contemporains de chocs psychologiques ou d’épisodes infectieux.
La maladie est considérablement atténuée par l’exposition solaire ; ce constat a d’ailleurs donné lieu à la création d’une thérapeutique moderne : la puvathérapie.

On estime que le psoriasis est une maladie fréquente qui atteint 2 % de la population environ. Mais il faut nuancer ce chiffre car il inclut les formes bénignes, qui n’entraînent aucun préjudice esthétique.

La cause fondamentale de cette affection - le mécanisme qui facilite la multiplication cellulaire - est très mal connue. Il y a de manière certaine un facteur héréditaire à l’origine de cette dermatose.

L’hypothèse d’un virus, souvent avancée, n’est pas encore formellement démontrée.

La pelade

Il s’agit d’une affection fréquente chez l’enfant et le jeune adulte.
Elle se caractérise par une chute partielle ou totale des cheveux. La lésion de base est souvent difficile à situer car elle ne démange pas et n’est pas inflammatoire.

La perte des cheveux sur une zone plus ou moins grande se manifeste par l’apparition d’un cuir chevelu lisse mais dépourvu de toute lésion apparente ; il peut toutefois exister plusieurs plaques. En périphérie, le cheveu est fragilisé, souvent décoloré.

La barbe, les sourcils et les cils peuvent également être atteints par des zones de dépilation circonscrites. Une altération des ongles (ongles mous, déformés) est souvent associée à ces symptômes.

En général, la maladie évolue spontanément vers la repousse quand celle-ci est activée par des soins appropriés.

Une psychothérapie de soutien est parfois nécessaire pour rassurer le (la) patient(e).

L’eczéma

L’eczéma débutant provoque des lésions sèches, prurigineuses, puis évolue par poussées vers la forme achevée de la maladie.
Celle-ci se manifeste par des rougeurs et des vésicules qui se crèvent puis suintent et finissent par s’assécher. Des croûtes apparaissent ensuite et s’éliminent progressivement.

Dans l’eczéma atopique, les lésions ont une topographie particulière : les plus importantes affectent le front et les joues, surtout sur les côtés et derrière les oreilles.

Mais les localisations typiques restent les plis des coudes et des genoux. Les poussées sont fortes, le prurit est intense et gêne considérablement le patient.

L’affection débute en général dans l’enfance ; elle évolue de façon capricieuse et n’est qu’une manifestation de ce qu’il est convenu d’appeler le « terrain atopique familial » qui regroupe l’asthme, l’eczéma et la rhinite allergique.
Un certain nombre de signes, qui se manifestent à des degrés divers, caractérisent ce terrain atopique : sécheresse cutanée, pâleur du visage, fréquence des infections cutanées.

Lors des eczémas atopiques du très jeune enfant, le taux des anticorps de l’allergie contre certains aliments est souvent élevé. L’alimentation, en particulier l’absorption de lait de vache, peut, en effet, avoir un rôle aggravant.

L’eczéma atopique est typiquement une maladie multifactorielle ; l’apparition de la maladie est souvent conditionnée par un terrain familial favorable, d’autres facteurs allergisants (lait, sensibilisation cutanée à divers produits qui se développe au fil du temps et en particulier au nickel), des facteurs psychologiques, une augmentation des lésions lors d’infections surajoutées et une très grande sensibilité à toute agression cutanée, laquelle oblige à utiliser des produits de toilette adaptés.

Comme pour la pelade une aide psychologique peut s’avérer utile pour supprimer ou tout au moins minorer les facteurs de stress existant chez la personne.

L’herpès, verrues et dermite séborrhéique

Dans ces trois affections le stress est un facteur particulièrement déclenchant.

La dermite séborrhéique associe des squames et des rougeurs au niveau de la lisière du cuir chevelu et des plis du nez, ainsi qu’une chute des cheveux parfois très marquée.

La maladie s’aggrave de manière manifeste lors de situations conflictuelles importantes.

L’herpès est dû à deux types de virus responsables respectivement de l’herpès labial et de l’herpès génital, les lèvres et les parties génitales étant les localisations les plus fréquentes de cette affection.

Extrêmement contagieux au niveau génital, son évolution est en général fonction du degré de stress et de fatigue auquel le malade est soumis.

Comme l’herpès, les verrues sont dues à un virus papillomavirus qui entraîne une prolifération localisée de l’épiderme et crée cette lésion bien connue de tous.

Il existe plusieurs types de verrues - vulgaires, planes, profondes comme les verrues plantaires- qui sont l’objet de divers procédés de destruction (azote liquide essentiellement).

On a pu constater des guérisons « miraculeuses », mais si l’on admet qu’un stress peut affaiblir les défenses immunitaires d’un individu, et faciliter l’apparition d’un virus, pourquoi une attitude plus positive par rapport à la vie, ne permettrait-elle pas d’augmenter à l’inverse cette immunité antivirale, et de favoriser le rejet des lésions ?