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Le Burn-Out

Dans un cadre professionnel, l’aboutissement final du stress, porte le nom de burn out, ou syndrome d’Epuisement Emotionnel. Ce syndrome est un terme importé d’Outre Atlantique dans les années 1970, par Freudenberger, psychologue et psychanalyste, né en 1927 à Francfort.

Il signifie « se consumer de l’intérieur ». C’est une pathologie de la relation, observée dans un premier temps chez les soignants. Actuellement l’étendue de ce syndrome est plus vaste, et différents corps de métiers en sont touchés.
Ainsi stress et burn out sont-ils intimement liés.

Le Syndrome de Burn Out est une maladie grave, à ne pas banaliser et qui entraîne une très grande souffrance morale consécutive au travail. Différents signes avant-coureurs sont repérables, tels une baisse de concentration et d’attention, de fréquents oublis.
Des troubles du sommeil, une fatigue qui s’installe insidieusement, des modifications du caractère. Ces symptômes s’accompagnent d’une baisse de la rentabilité au travail.
Qui plus est, il existe une certaine forme de « contagiosité » au travail, pouvant affecter l’ensemble d’un groupe de collaborateurs.

Il existe différentes caractéristiques de ce syndrome, notamment l’épuisement émotionnel, une fatigue accompagnée d’un sentiment de « vide » intense, ainsi qu’une impossibilité à entrer en relation émotionnelle avec autrui.
Le repos n’apportant que peu ou pas d’amélioration. La déshumanisation de la relation à l’autre, marquée par une impression de détachement, de cynisme voire de mépris envers autrui.
S’ajoute à ce tableau clinique, le désinvestissement de soi, porté par un fort sentiment d’échec personnel. On observe une baisse de l’estime de soi, une perte de confiance en soi.

Les symptômes et les signes du burn out : l’idéalisation liée à son travail, lui accordant une place démesurée.
Et malgré une hyper activité, une baisse d’efficacité.
D’où la naissance d’un sentiment de frustration porteur des premiers troubles physiques, somatiques, émotionnels et comportementaux.
Viennent alors les interrogations sur ses choix et l’arrivée d’un état dépressif. La dépression guette et le burn out s’installe. Cet état se chronicise.

Les signes physiques (maux de tête, fatigue, réveils nocturnes, etc.) s’associent aux signes psychologiques (labilité émotionnelle, extrême sensibilité, colère, crises de larmes).
Peuvent apparaître des conduites à risques, des comportements addictifs (alcools et/ou prise de psychotropes) afin de faire baisser la charge anxieuse.

Alors, quelles sont les origines du burn out ? Elles sont multiples. Il existe néanmoins un certains nombre de causes constantes : celles qui mettent en jeu la surcharge d’activité tant physique que psychique : le surmenage, le stress.
Il est ainsi capital de distinguer les causes liées à l’activité professionnelle et celles liées à l’individu lui-même.

Le traitement du burn out : La prise en charge en psychothérapie apparaît primordiale. Il s’agit d’un traitement de la souffrance psychique par la parole, qui utilise des moyens psychologiques.
Mais, parmi plus de 500 psychothérapies, il n’est pas toujours facile d’effectuer le bon choix !

Citons quelques méthodes qui retiennent notre attention. La psychothérapie d’inspiration psychanalytique, qui se caractérise par un travail sur soi en profondeur, avec l’identification de ses conflits, le dégagement des principales problématiques, les résistances, etc...

Les thérapies cognitivo-comportementales, qui visent à soulager une souffrance bien circonscrite. Méthode plus directive, avec un protocole défini et l’établissement d’un contrat thérapeutique. Les thérapies systémiques, efficaces, qui permettent le déconditionnement des sujets souffrants.

Citons l’hypnose ericksonienne, enfin les thérapies psycho-corporelles, telle la sophrologie.

Mais avant tout, ce qui entre en jeu de manière prépondérante, est l’établissement d’une relation de confiance avec son psychothérapeute. Ce que l’on nomme « l’alliance thérapeutique », ciment de la relation thérapeute-patient.