La théorie de l’évolution annule-t-elle Dieu ?
« Comment les chrétiens peuvent-ils encore croire que Dieu a créé l’homme alors que l’évolution montre très bien qu’on peut se passer de l’hypothèse d’un Dieu Créateur ? »
De nombreux scientifiques (parmi les plus célèbres Jacques Monod et Richard Dawkins) ont utilisé leur « autorité » pour répandre une vision du monde nihiliste, affirmant que l’Univers est sans but ni raison. Pour la plupart des personnes, la Science est devenue la « vérité », une « vérité » considérée comme étant la seule digne d’être réellement prise au sérieux. Cependant une étude plus poussée nous permet de comprendre que la « vérité scientifique » n’est rien de définitivement sûr.
Les personnes qui ont fait des études scientifiques emploient souvent leur connaissance de la théorie de l’évolution pour écarter l’hypothèse d’un Dieu Créateur tel qu’il est décrit dans la Genèse (le premier livre de la Bible). A côté l’athéisme, ou l’agnosticisme, semble plus raisonnable et plus logique. En revanche, les chrétiens sont évidemment tous des membres de l’ « Association des gens qui croient encore que la terre est plate », convaincus que Dieu a fait l’homme tel un enfant qui crée des petits personnages en pâte à modeler.
Cette description est-elle fondée ?
Portons un regard critique sur la théorie de l’évolution, sur ce qu’elle offre réellement. Les preuves en faveur d’une évolution de la faune et de la flore sont, à un certain degré seulement, plausibles ; on peut notamment penser à la sélection naturelle et son rôle d’éliminer les organismes qui sont mal adaptés pour un écosystème donné (micro-évolution).
Qu’en est-il de l’apparition de la vie sur Terre ?
Les scientifiques ont spéculé à ce sujet sur la base de la théorie de l’évolution et les hypothèses qui en résultent sont souvent présentées comme des faits ; mais de telles spéculations demeurent des conjectures et non des faits.
Un honnête homme armé de tout le savoir à notre portée aujourd’hui se devrait d’affirmer que l’origine de la vie paraît actuellement tenir du miracle, tant il y a de conditions à réunir pour la mettre en œuvre. »
Sir Francis Crick, découvreur de l’ADN 1953, Nobel de chimie 1962, darwinien pendant de nombreuses années
Ainsi supposer qu’il n’y a pas de Dieu parce que nous pouvons ou nous pourrons tout expliquer sans Lui, c’est faire un grand saut dans le vide, un saut dans le vide injustifié ; c’est-à-dire que le choix de croire que Dieu n’existe pas ne repose pas sur des faits tangibles et avérés. En d’autres termes, le choix du paradigme sans Dieu est un choix purement irrationnel. Nous pouvons dire ici que les personnes qui ont fait le choix de ne pas croire en Dieu ont fait grand cas d’une théorie qui n’explique pas tout. Leur attitude relève du dogmatisme pur et simple.
Le but de Genèse 1
Le but de Genèse 1 n’est pas de faire un exposé scientifique de la création, loin de là ! Le premier livre de la Bible expose des vérités théologiques et vous ne pouvez guère exiger de lui qu’il vous expose de manière exhaustive des vérités scientifiques.
Ceci étant dit, quelles vérités cherchent à nous exposer le premier chapitre de la Genèse ? Nous pouvons mentionner trois choses essentielles qui ressortent de ce chapitre.
– Dieu est à l’initiative de toute la création et Dieu est la source de la vie : cette affirmation va en opposition des conceptions de beaucoup de scientifiques et de philosophes héritiers du scepticisme.
– La création est ordonnée : chaque espèce est distincte et il y avait un ordre dans le développement de la création.
– Le cas unique de la race humaine : La Bible explique que l’homme est unique, que vous êtes unique. Les êtres humains sont beaucoup plus que des animaux, ils sont faits à l’image de Dieu.
Pour un naturaliste l’Homme demeure un primate, et ce n’est pas faux. Mais les déclarations intempestives du genre » l’Homme est un Singe » ou » le Singe est un Homme » ne sont évidemment que très partiellement justes, c’est le moins que l’on puisse dire ; c’est encore une question de simple bon sens. Avec l’homme que j’appellerais, faute de mieux, philosophique, car celui-ci ne recouvre peut-être pas seulement le genre Homo, apparaît la conscience – définie tant bien que mal par » savoir que l’on sait » – conscience révélée à nous concrètement par les premiers objets fabriquées … Aucune autre espèce n’a, pour le moment, partagé cette audace. Après 12 ou 13 milliards d’années d’histoire naturelle, c’est le premier signe d’une histoire culturelle, le terme de culture recouvrant pour un préhistorien tout ce qui n’est pas nature, c’est-à-dire technologie bien sûr mais aussi les facettes intellectuelle, spirituelle, morale, esthétique, etc. … de l’être qui en est doté.
Yves Coppens,
Histoire de l’homme et des changements climatiques, éditions Fayard, p. 36
Aujourd’hui, les modèles évolutionnistes ont la lourde tâche d’expliquer -en plus de l’apparition de la vie ou comment est-on passé de la matière inerte à la matière vivante- l’apparition de la conscience, ce qui caractérise tant l’homme. D’où, ceux qui nient que l’homme a été créé à l’image de Dieu doivent démontrer comment le temps et le hasard transforment l’impersonnel en personnel.
Si vous penchez du côté de la théorie de l’évolution pour expliquer l’Univers, il reste encore beaucoup d’incertitudes, il vous faut donc rester humble. Le créationnisme biblique répond aux questions existentielles et nous restons convaincus qu’opposer systématiquement religion et science est absurde car elles ne traitent pas des même champs.
En effet, la théorie de l’évolution ne réfute pas Dieu. L’athéisme ou l’agnosticisme ne sont donc pas plus « raisonnable » que la foi chrétienne. Une honnête analyse de la théorie de l’évolution montre que les scientifiques sont loin d’expliquer l’origine de l’univers ou l’origine de la vie. Au final cependant, une honnête analyse de la Genèse donne une explication de la raison pour laquelle vous êtes assis devant votre ordinateur à lire cet article et non comme d’autres primates, accrochés à une branche, perdus aux fins fonds de la jungle.
C’est le but de la Genèse, une révélation des origines.
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