La spasmophilie et les troubles fonctionnels de la respiration
Les troubles respiratoires fonctionnels sont la traduction directe du stress psycho-émotionnel.
L’angoisse, par exemple, peut s’exprimer par une augmentation de la fréquence respiratoire (hyper- apnée) avec agitation, par un essoufflement ou une sensation d’étouffement et d’oppression dans la poitrine.
Les soupirs, la toux nerveuse, l’impression de « boule dans la gorge » témoignent de conflits psychoaffectifs. De tels troubles de la respiration comme la sensation de manquer d’air se retrouvent fréquemment.
Dans tous les cas, ces troubles ne provoquent que des altérations des fonctions physiologiques, sans lésion des organes concernés. Ces symptômes physiques s’organisent parfois pour former une véritable maladie fonctionnelle, comme le « syndrome d’hyperventilation » : celui-ci se caractérise par une augmentation excessive de la ventilation. C’est l’anxiété ou l’angoisse due aux troubles qui domine dans le tableau de ces manifestations.
Un bon moyen de faire cesser ces symptômes, lorsqu’ils surviennent de manière aiguë (« crise de spasmophilie ou de tétanie » par exemple), consiste à faire respirer la personne pendant quelques minutes en atmosphère confinée, la tête dans un sac en Cellophane, ce qui a pour effet de diminuer rapidement les conséquences de l’hyperventilation.
Son origine est en grande partie psychique, même si d’autres facteurs ont aussi leur importance (la qualité de l’alimentation, notamment en vitamines et en sels minéraux tel le magnésium, le surmenage, le mode de vie urbain, le terrain héréditaire...).
C’est une affection fonctionnelle très fréquente - prédominante dans les centres urbains de nos sociétés industrialisées -, qui est souvent considérée comme une expression, bénigne quoique pénible, du stress de la vie moderne. Elle peut s’accompagner par :
des signes psychiques : irritabilité, fatigue et trouble du sommeil (« triade neurasthénique ») ;
des troubles fonctionnels qui peuvent affecter un ou plusieurs des organes innervés par le système nerveux végétatif : le coeur (voir ci-dessus), le système vasculaire (troubles circulatoires des extrémités, sensations de chaleur ou de refroidissement cutané), l’appareil digestif (sensation de boule dans la gorge ou au creux épigastrique, nausées, douleurs, coliques), l’appareil urinaire (envies fréquentes d’uriner, augmentation de l’élimination urinaire, brûlures), etc. ;
des troubles divers tels les sensations de vertige, la sécheresse buccale, les maux de tête, les tremblements...
Les troubles liés au stress post-traumatique sont, quant à eux, plus sévères : le corps des patients semble être en permanence sous tension.
Véritable physionévrose, la névrose post-traumatique a été pour la première fois mise en évidence à la fin de la guerre du Vietnam. Elle se caractérise par des troubles de la mémoire, dus à l’atrophie de la zone du cerveau responsable des souvenirs, l’hippocampe. Celui-ci est en effet affecté par l’excès chronique de la sécrétion d’une hormone du stress (le cortisol).
Des mesures psychothérapiques peuvent grandement aider à résoudre ou à aménager les conflits psychoaffectifs qui sont à l’origine des réactions de stress respiratoire, en s’attaquant à la cause même du trouble et à la personnalité qui y prédispose.
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