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La plage pour moi toute seule !

Je me souviens d’un de mes tout premiers voyages à l’étranger… J’étais encore étudiante, insouciante, et je partais avec mes parents pour une destination qui me paraissait être des plus exotiques à l’époque : l’île de Djerba, en plein mois d’août !

Inutile de vous dire que la chaleur était écrasante à cette période, et qu’avec mon teint pâle de blonde aux yeux bleus du bon vieux ch’nord…, j’évitais de mettre le moindre orteil sur la plage avant 18h…

A cette heure, la température devenait plus clémente, le soleil se cachait progressivement, et surtout, et quel bonheur, j’avais pour moi toute seule (ou presque !) une mer à la température délicieuse, que dis-je, exquise. Moi qui étais plutôt habituée à me baigner à Berck Plage, au milieu des phoques et autres créatures polaires (animales ou humaines), autant vous dire que je venais de passer dans une île PARADISIAQUE !

J’étais jeune, j’étais belle, je sentais bon le sable chaud (non non j’plaisante là :-) ), et en sautillant dans la mer telle une petite idiote (je ne sais pas pourquoi mais on a toujours pied à Djerba…), l’idée me prit soudainement de retirer le haut de mon maillot de bains !

Alors, je précise tout de suite, je ne suis ni nudiste, ni exhibitionniste, ni allumeuse. Je me sentais juste éprise d’un formidable sentiment de liberté (ça n’arrive pas tous les jours), et, Dieu seul sait pourquoi, je me suis mise à faire des sauts de plus en plus haut, que dis-je, de véritables bonds de kangourous avec mes petites bouclettes blondes en l’air !

Et je vais maintenant vous expliquer comment un p’tit bonheur de vacances peut très rapidement se transformer en p’tit malheur.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis retournée et que j’ai vu 3 employés de l’hôtel, sourire béat, et regard fixe sur ma personne, qui étaient venus pour ranger les transats, et qui ont été (quelque peu) interrompus par mon petit spectacle.

Tel un caméléon, j’ai la grande faculté de changer de couleur. Et autant vous dire que mon teint couleur cachet d’aspirine s’est instantanément transformé en rouge violacé profond. Ca s’appelle communément piquer un fard :-( .

Dans le plus grand calme (c’est à dire la PANIQUE TOTALE), j’ai remis le haut de mon maillot de bain à la vitesse de la lumière (= 299 792 458 m/s), et je suis sortie de la flotte. Chaude, tiède, froide, glaciale…, j’en avais plus rien à faire de la température de la mer à ce moment là.

Bien-entendu, ces charmants garçons n’ont pas fait semblant de ne pas m’avoir vue (pfffffffffffff), et quand je suis passée à côté d’eux pour récupérer ma serviette de plage, j’ai eu droit à des « Biiiiijour la GAZELLE !!! » puissance 10 000. Suivi de « Première fois en Tunisie ?! Vous partez quand ?! Vous revenez demain ?! Vous avez un p’tit copain ?! » « La Gazelle, La Gazelle, Partez pas ! ».

Moralité : quand vous êtes à la plage, même à Djerba, même à 18h, et même sans soleil, vous n’êtes pas SEUUUUULE !!!!!!

Ce n’est pas une plage abandonnée, coquillages et crustacés si vous voyez ce que je veux dire… Certes, les touristes sont déjà en phase de dessablement sous la douche, en vue de se précipiter vers les buffets plein de petits loukoums compris dans leur formule all inclusive, mais il y a « LES AUUUUUTRES » qui prennent le relais.

Pour le reste de mon séjour balnéaire, je me suis donc auto-proclamée interdite de playa à partir de 18h tapantes, pour éviter de recroiser ces messieurs.

Résultat : énormes coups de soleil malgré l’écran total dans lequel je me vautrais tous les jours, et désertion des lieux à 17h30 exactement, car il valait mieux prévoir ½h de battement pour ma fuite quotidienne…

La vie est parfois cruelle, même en vacances !

La prochaine fois que j’irai à Djerba, je n’oublierai pas dans mes valises ma tenue de camouflage pour la plage. A bon entendeur !


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