LES TROUBLES BIPOLAIRE CHEZ LA PERSONNE ÂGEE
Aspects épidémiologiques
La littérature professionnelle concernant les troubles bipolaire de la personne âgée n’est pas particulièrement documentée compte tenu du peu d’études pour renforcer des éléments normés. Actuellement la prévalence de ces troubles est estimée de 3 à 6% jusqu’à 8 et 10% des troubles affectifs dans un cadre hospitalier. La prévalence tenterait à diminuer à l’avancée en âge
Clinique
On classe les troubles en 3 types : type I, type II et type III.
Les troubles bipolaires de type I se caractérisent par des épisodes dépressifs importants et récurrents associés à un syndrome maniaque.
Les troubles bipolaires de type II sont constitués par des dépressions majeures avec une hypomanie et/ou un "tempérament" cyclothymique. Il est possible de définir l’hypomanie par une excitation maniaque atténuée avec une hyperactivité psychique ou le comportement est relativement compensée. Le comportement cyclothymique peut se définir par des modifications brutales objectives ou subjectives (pessimisme, ruminations, baisse de l’estime de soi, mégalomanie, hypersomnie, repli sur soi, hypo ou hyper productivité)
Les troubles bipolaires de type III sont davantage constitués d’états dépressifs majeurs et récurrents mais sans hypomanie mais avec une tendance hyperthymique et des antécédents familiaux de bipolarité.
Concernant les personnes âgées, on distingue les formes précoces des formes anciennes même si il existe des formes tardives. On voit ici tout l’intérêt de l’anamnese et de l’entretien clinique familial. Quoiqu’il en soit, le diagnostic de la psychose maniaco-dépressive est parfois difficile a posé compte tenu d’une symptomatologie singulière comme dans les cas de dépression agitée. Un tableau clinique de manie peut exister avec l’avancée en âge mais sous une forme plutôt atténuée sauf dans les P.M.D. ancienne qui s’apparente aux formes précédemment connues.
L’épisode maniaque chez le sujet âgé se caractérise principalement par une hyperactivité, une diminution du temps de sommeil et le cas échéant des idées de préjudice, la folie des grandeurs, les dépenses inconsidérées. Des symptômes confusionnels peuvent apparaître ainsi que des troubles cognitifs. Une irritabilité et des comportements colériques sont aussi parfois décrits. Au même titre que des idées de grandeur, il est possible de constaté des idées de ruine et d’empoisonnement. Ces patients ont la capacité d’exprimer avec beaucoup de labilité leur ressenti même si une fuite des idées peut apparaître.
L’épisode hypomaniaque est caractérisé par une augmentation de l’humeur sur une courte période (4 - 5 jours). Sinon, les symptômes cliniques sont les mêmes que dans l’épisode maniaque
Les traitements
Les thymorégulateurs sont donnés très souvent en première intention. Ils permettent de consolider le traitement des épisodes dépressifs ou de prévenir les rechutes dépressives ou maniaques. Parmi les traitements, nous pouvons cités le Tegretol, le Lithium ou la Depamide.
Les neuroleptiques peuvent être utilisés dans les crises majeures : les benzomides substitués (Tiapridal), les phénothiazines ou l’alopéridol (Haldol) à posologie progressive et modérée. Enfin, les nouveaux antipsychotiques sont de plus en plus prescrit compte tenu d’une bonne tolérance (Risperdal ou Zyprexa).
L’Electro Convulsivo Therapie (anciennement Sysmothérapie et "Electrochoc") peut occuper une place importante dans la prise en charge des états depressifs des patients bipolaires.
Le suivi psychothérapique en individuel et sur le plan familial favorise le travail d’étayage de l’histoire de vie et des évènements importants
Source : psychogeriatrie.fr
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