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LA DESHYDRATATION

Chez la personne âgée, les situations de déshydratation sont relativement fréquentes et parfois grave (engagement du pronostic vital possible) nécessitant autant que ce peu un dépistage et un traitement précoce. Les complications de cette pathologie sont le risque d’escarres, les pneumopathies, phlébites, embolie pulmonaire, complications neurologiques. Même si cette problématique paraît au premier abord plus gériatrique que psychiatrique, elle revêt une prévalence très importante dans les services accueillants des personnes âgées souffrant d’une pathologie mentale.

Quelle définition ?

La déshydratation est un déficit du volume liquidien par déséquilibre du bilan hydro-sodé. Les causes de cette pathologie fréquente sont liées aux modifications physiologiques du vieillissement : diminution de la sensation de soif ou modifications de la fonction rénale.

Il existe 2 types de déshydratation :

• Déshydratation extracellulaire en lien avec un déficit sodé : sur le plan biologique, on constate une augmentation des protides, de l’hématocrite, de l’urée et de la créatinine.

• Déshydratation intracellulaire en rapport à une perte d’eau du secteur intracellulaire : augmentation de la natrémie. Une augmentation de l’urée et de la créatinine indiquent une insuffisance rénale fonctionnelle.

Quels signes cliniques ?

Les signes à repérer dans le cas de signes de déshydratation extracellulaire sont une baisse de la tension artérielle (risques de chutes), tachycardie, réseau veineux moins perceptible, oligurie, constipation.

En ce qui concerne les signes de déshydratation intracellulaire : sensation de soif parfois, perte de poids, sécheresse des muqueuses, somnolence, agitation, apathie ...

Les causes possibles

Classiquement, deux mécanismes existent soit par une augmentation des pertes ou une diminution des apports.

• Augmentation des pertes par vomissements, diarrhée, fièvre occasionnant une perte d’eau supplémentaire, polypnée, diurèse importante liée par exemple aux diurétiques.

• Diminution des apports dans le cadre des maladies démentielles ou la personne âgée ne pense pas boire, une dépendance physique entrainant une incapacité de se servir, une réduction des apports face à la crainte de l’incontinence, troubles de la déglutition ...

Le traitement

Afin d’éviter les complication, la réponse doit être rapide.

- La quantité de liquide à apporter se calcule en prenant en compte la poids de la personne et la natrémie en tenant compte des pertes en cours.

- La voie d’abord pourra être buccale, veineuse, digestive voir encore sous-cutanée

- Le traitement prendra également en compte l’aspect curatif de la cause

- La surveillance s’effectuera avec une vigilance particulière sur une réhydratation par voie veineuse : risque d’œdème cérébral intracellulaire ou œdème aigu. Une réhydratation par voie cutanée peut occasionner au point d’injection un œdème lié à une mauvaise réabsorption cutanée.

• Au total, la prévention reste essentiel et fait parti du rôle propre infirmier : surveillance des apports liquidiens, surveillance des traitements diurétiques et surveillance des sujets et situations à risque

Source : psychogeriatrie.fr