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L’angine de poitrine et l’infarctus

L’insuffisance coronaire ou angine de poitrine est la traduction d’une déficience de l’apport en oxygène au niveau du muscle.
Ce phénomène est essentiellement lié à l’athérosclérose des artères nourricières du coeur, les artères coronaires.

Le calibre de ces artères, rétréci par des plaques d’athérosclérose, ne permet plus une irrigation sanguine du coeur suffisante, notamment lorsque la demande en oxygène augmente : pendant l’effort par exemple, mais aussi lors de la réaction de stress psycho-émotionnel.

Certaines crises surviennent aussi au repos : là encore, parmi les autres facteurs de risque, le stress est incriminé au premier chef.

L’infarctus du myocarde est la complication aiguë de l’angine de poitrine, mais il peut parfois survenir d’emblée, avant celle-ci. Il est dû à l’obstruction complète d’une artère coronaire ou d’une de ses branches, laquelle provoque la nécrose de la partie du muscle cardiaque qui n’est plus irriguée.

Les conséquences de l’infarctus sont nombreuses et retentissent à tous les niveaux sur la vie du patient : anxiété liée au risque de rechute ou de mort subite, limitation des capacités à l’effort physique, astreinte et dépendance vis-à-vis des traitements, accroissement de la sensibilité au stress d’un coeur devenu plus fragile...

Bref, le stress de la maladie vient s’ajouter aux autres causes de stress inhérentes à la personnalité du cardiaque.

Nous ne reviendrons pas sur les facteurs de stress psychologiques et sociaux qui favorisent la maladie coronarienne : ce sont sensiblement les mêmes que ceux qui conditionnent l’hypertension artérielle (elle-même facteur d’athérosclérose coronarienne) à ceci près que leur responsabilité est encore mieux établie dans l’insuffisance coronaire.

L’influence du stress psycho-émotionnel est particulièrement nette chez les personnes jeunes victimes d’infarctus (celles qui ont entre quarante et cinquante ans), alors que les infarctus qui surviennent autour de la soixantaine sont souvent déclenchés par les facteurs classiques (cholestérol, tabac...), lesquels favorisent également l’athérosclérose des artères coronaires.

Existe t-il des caractéristiques psychologiques qui prédisposent à l’infarctus ? Oui. On les décrits sous les traits de la personnalité de « type A » : individus vivant continuellement sous tension, pris dans une véritable course contre la montre, en lutte perpétuelle avec leur entourage, ambitieux, doués d’un sens aigu de la compétition et d’une agressivité débordante...

D’autres ont décrit des profils psychologiques comparables, insistant tantôt sur l’anxiété et l’émotion cachées derrière une apparence calme ainsi que sur une incapacité à supporter l’inaction, tantôt sur une impulsivité anxieuse, une personnalité coléreuse mais néanmoins sociable.
Le stress psycho-émotionnel à incidence coronarienne est intimement lié à la structure et au mode de vie de notre société, urbaine, industrialisée, avec ses exigences de rentabilité et de compétitivité difficilement contournables.