Gemmothérapie
A mi-chemin entre homéopathie et phytothérapie, la gemmothérapie a été créée dans les années cinquante par des médecins homéopathes. Le premier d’entre eux , un médecin belge, s’ appelait Pol Henry, un un fils de forestier qui avait remarqué la force incroyable qui se développait au printemps dans les végétaux : au bout des rameaux, la pression de la sève montante faisant naître des bourgeons lui donna l’idée d’utiliser cette matière naturelle pour soigner.
C’est donc à base de bourgeons surtout, mais aussi de jeunes pousses et de tissus embryonnaires, que sont conçus les produits de gemmothérapie.
Les remèdes sont fabriqués à partir de bourgeons broyés lorsqu’ils sont frais puis mis à macérer dans un mélange d’alcool et de glycérine pendant trois semaines. La préparation est ensuite filtrée puis diluée au dixième.
Les produits de gemmothérapie se présentent donc sous la forme de macérats glycérinés.
Les bourgeons sont non seulement très concentrés en principes actifs de la plante, mais aussi en substances de << croissance >> .
Le bourgeons et la feuille une fois formée n’ont pas exactement la même composition : ainsi, certains acides aminés, présents dans le bourgeon, disparaissent lors de la croissance de la feuille.
Les multiples avantages de la gemmothérapie, notamment dans les problèmes inflammatoires, allergiques,circulatoires et cutanés, sont de plus en plus connus. On a constaté, par exemple, que les bourgeons de bouleau augmentent de 37% la vitesse d’évacuation des impuretés par le sang.
Les bourgeons de cassis augmentent la résistance au froid. Ceux de tilleul ont une action sédative...
Parmi les bourgeons, celui de cassis (Ribesnigrum) est très souvent employé. Il agit comme un << starter >>, en synergie avec d’autres extraits de bourgeons.
Il est très indiqué pour lutter contre les allergies, de l’urticaire au rhume des foins. Pour les enfants qui s’enrhument et dont l’infection << tombe >> sur les bronches, on peut l’associer avec profit avec Rosa canina ( toujours sous forme de macérat glycériné de bourgeons ).
Lorsque l’on est sujet aux palpitations, que l’on est nerveux, inquiet, que l’on s’endort difficilement, on opte pour l’aubépine (Crataegus oxyacantha), en l’associant au cornouiller (Cornus sanguina) ou bien au tilleul (Tilia tomentosa).
Si vous souffrez plutôt de troubles circulatoires, jambes lourdes, hémorroïdes, varices, essayez l’association des bourgeons de châtaignier (Castanea vesca) avec ceux du sorbier (Sorbus domestica).
Si votre problème à vous , c’est l’asthme, associez la viorne (Viburnum lantana) au fameux Ridesnigrum.
Si vous êtes stressé, que vous essayez d’arrêter de fumer, si vous ne supportez plus votre patron, que vous passez des nuits blanches à ressasser vos soucis, le bourgeon de figuier ( Ficus carica) peut vous aider .
Bien sûr, il n’est pas question de remplacer votre médecin par la gemmothérapie (sauf si c’est lui qui vous la prescrit) !
Comme pour toute méthode d’automédication, l’utilisation de la gemmothérapie ne doit venir qu’en complément du traitement de votre médecin, s’il vous en a donné un, et n’est pas destinée à le remplacer.
On trouve les macérats glycérinés en pharmacies ou en magasins de produits naturels. Généralement, on compte une goutte par kilo de poids, matin et soir, imaginons que, chaque automne, votre enfant s’enrhume facilement et se met rapidement à tousser, vous pouvez essayer de lui donner, préventivement, des macérats glycérinés de Ribes nigrum 1 DH et Rosa canina 1DH, matin et soir. Si votre enfant pèse 25 kg, vous lui donnerez 25 gouttes de chaque, matin et soir.
Si la gemmothérapie classique se prescrit à la première décimale (1D), la gemmothérapie moderne s’est intéressée au macérat-mère, c’est à dire au résultat direct de la macération des parties de plantes employées dans les trois solvants que sont l’eau, la glycérine et l’alcool, sans aucune dilution.
Cette matière de procéder permet de disposer d’un concentré très actif qu’il est possible d’ingérer en quantités nettement inférieures à celles habituellement conseillées, et ainsi ne pas poser de problèmes aux personnes sensibles à l’alcool.
Articles complémentaires
10 petites choses à faire pour vous sentir un peu mieuxPourquoi être créatif est important ?