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Définition du stress

Selon Allan Coxn, le mot stress viendrait du latin stringere qui signifie « rendre raide », « serré », avant d’être employé avec des orthographes diverses, dans la langue anglaise.

Au XVIIe siècle, il signifiait en anglais « état de détresse », et renvoyait à l’idée d’oppression, de dureté de la vie, de privation, de fatigue et, d’une façon plus générale, à la notion d’adversité.
Ce n’est qu’après le XVIIIe siècle que le mot prend son sens moderne de force ou de pression, ou encore de forte influence qui agit sur un objet physique ou une personne.

A cette acception courante du mot stress en physique et dans l’industrie métallurgique de force produisant une tension, s’ajoute par analogie, au cours du XIXe siècle, l’idée que des conditions de vie agressives (stress) peuvent entraîner des maux physiques ou mentaux (strain). Ainsi, le cardiologue William Osier écrit qu’un travail pénible, associé à une lourde responsabilité, est à l’origine de tourments et d’anxiété dont la persistance peut entraîner de sérieux problèmes médicaux.

Dans toute forme de vie, il semble qu’un mécanisme physiologique existe, commun à toutes les espèces, qui permet l’adaptation à l’environnement et est destiné à maintenir la vie.
Le stress prépare les êtres vivants à des réponses musculaires rapides et intenses, sans lesquelles ils ne pourraient survivre. Toutes les modifications qui se produisent dans l’organisme soumis au stress mettent celui-ci en état de mobilisation, et déclenchent une véritable réaction d’alarme, laquelle permet la fuite ou la lutte.

Comme l’Homo sapiens, l’homme du XXe siècle a une perception instinctive du danger, et l’individu qui résiste le mieux dans un environnement hostile est celui dont le « syndrome général d’adaptation » est optimal : pour survivre, il ne doit ni sous-estimer l’agression, ni surestimer ses capacités de réponse...

Or, au cours de l’évolution humaine, les sources d’agression mettant enjeu directement la vie se sont progressivement éloignées. En outre, ces agressions, facteurs de stress, ont changé de nature : elles sont devenues plus psychiques et émotionnelles que physiques, corrélativement à une complexification croissante du tissu social dans lequel nous nous inscrivons.

En 1928, s’adressant à la société de médecine du Massachusetts, Cannon invite les médecins à s’intéresser au rôle du facteur émotionnel dans le développement des maladies et envisage alors le terme stress (emotional stress, times of stress, stress of excitement) dans un sens à la fois physiologique et psychologique.

Il conçoit le stress comme une réponse à des stimuli non seulement physiques (manque d’oxygène, hypoglycémie, froid, hémorragies, etc.), mais aussi émotionnels (liés aux relations sociales). Il est en outre le premier à avoir attiré l’attention sur l’importance de la durée de l’agression (1935), en différenciant ce qu’il appelle le fixed stress (stress ponctuel) et le variable stress (stress d’une durée variable).

C’est au Canadien Hans Selye que revient l’introduction du mot stress en médecine. Ses travaux et ceux des auteurs qui se sont inscrits dans son sillage ont permis une meilleure compréhension du phénomène et, notamment, des effets sur le milieu intérieur - et donc sur l’équilibre biologique de l’organisme - des agressions et des émotions de toutes sortes.

Encouragé par Grant Banting (prix Nobel de médecine en 1923 pour la découverte de l’insuline) et par Cannon, Hans Selye se dirige peu à peu vers la mise en évidence du célèbre « syndrome général d’adaptation » ou « syndrome de stress biologique », qui définit le stress. Il s’agit de l’ensemble des modifications qui se développent dans l’organisme en réponse à un agent « stresseur ».

Pour mieux comprendre le stress, il faut donc tout d’abord comprendre comment le syndrome se manifeste dans l’organisme. Puis il faut examiner ce qui le provoque : les facteurs de stress ou stresseurs, avant d’envisager la dimension psychologique du stress chez l’être humain.

Les mécanismes du stress

Au début l’organisme fait sécréter une hormone de stress, par deux glandes situées au dessus des reins (surrénales), qui s’appelle le cortisol - est qui est donc un corticoïde naturel - car il est utile pour augmenter les capacités de l’individu.

Dans un deuxième temps et parfois simultanément, l’organisme sécrète deux neuro-hormones connues sous le nom de catécholamines dont l’une est particulièrement efficace (et bien connue !) pour stimuler la vigilance et la rapidité de l’action de défense devant le stress : l’adrénaline.

La seconde est complémentaire et s’appelle la noradrénaline.

Bien évidemment ces molécules anti-stress ont une durée de vie limitée et si le corps peut en sécréter plus que la normale au bout d’un moment cela provoque des lésions, les maladies du stress.